Aux frontières de la Manche

C’est par une journée prometteuse en soleil que nous nous sommes retrouvés place de l’église à Juvigny le tertre, départ de notre balade en ce dimanche 23 juin.
Bien entendu, café et brioche apportés par Yvette et Maryvone ; Petit entretien du président avec le représentant de la manche libre qui s’intéresse aussi aux vieilles voitures, nous étions en phase, puis ce fut le départ vers notre première étape, Saint Cornier des landes.
Saint Cornier, petite bourgade de l’Orne où nous avons été très bien accueillis par Mr le maire et les bénévoles, membres de l’association, qui gèrent les deux musées de la commune. Oui ! Deux musées à Saint Cornier, mais rien à voir avec le Louvre, ils sont tout petits 12 et 30 mètres carrés et néanmoins (comme disait Cléopâtre) forts intéressants. Le plus petit, c’est le musée du clou où nous avons pu assister en direct à la fabrication de plusieurs modèles forgés à l’ancienne. Notre éminent forgeron, de surcroît expert en mathématiques et pas avare d’explications, nous a captivés pendant près d’une heure. Ce fut ensuite la maison du sabotier où nous avons découvert les outils et machines utilisés pour la fabrication : évidemment de sabots ! Là encore, grand intérêt pour ces techniques d’un autre temps qu’une vidéo nous a fait découvrir. Merci à ces personnes qui perpétuent le souvenir et les gestes d’une époque antérieure.
Il est déjà midi, nous décidons de prendre l’apéritif avec nos hôtes avant d’aller nous restaurer dans la petit salle communale que Mr le maire nous a louée pour un tarif raisonnable.
L’après-midi sera consacrée à la visite de la prison royale de Tinchebray qui se trouve à deux sabotées et trois culbutées de l’endroit où nous sommes. Encore un lieu à découvrir qui nous apprend beaucoup sur les moeurs d’une époque un peu barbare pour les moins riches de la société, incapables sans argent de soudoyer leur gardien, ce qui donnait des privilèges aux plus riches des prisonniers. Par exemple, contre contribution pécuniaire, faire entrer sa bonne dans la cellule et on s’en doute, pas pour faire le ménage. Là aussi nous avons eu un guide très disert connaissant parfaitement son sujet et émaillant ses propos de quelques anecdotes.
Pour finir cette agréable journée nous nous sommes rendus à Chaulieu, point le plus haut de la Manche, 366 mètres (wikipedia). À l’ombre du belvédère, les 30 participants de cette sortie ont partagé le verre de l’amitié avant de se séparer. Merci à tous et surtout aux organisateurs : Gérard et Maryvonne V. Henri et Yvette L.
Gérard V.