Bagnoles de l'Orne
Nous nous étions donné rendez-vous le 26 Août 2018 vers 9H30 place de la mairie à Saint Hilaire. Quinze équipages avaient répondu présent malgré un temps maussade, mi-figue, mi-raisin.Traditionnel : café et gâteaux apportés par Hervé et Yasmina, merci à eux !
Hervé M
Photos Hervé M
Nous prenons la route vers 10h15 en direction de Passais la Conception qui sera notre premier arrêt. Visite des deux chapelles dont la plus grande est d’une beauté rare avec ses vitraux rénovés il y a peu de temps, ses peintures et ses centaines d’ex-voto.
Source diocèse de Sée : << En 1475, le roi Louis XI fonda la paroisse de la Conception Notre-Dame en Passais. Déjà à cette époque, l’emplacement de la chapelle actuelle s’appelait « l’Oratoire», c’est à dire le lieu de la prière. En 1852, une dame de Passais tomba gravement malade ; elle fit un vœu: si elle guérissait, elle construirait une chapelle en l’honneur de Notre Dame. Elle fut guérie et réalisa sa promesse, un édifice de quelques mètres carrés. Comme les pèlerins venaient de plus en plus nombreux, une autre chapelle fut construite en 1857. Celle-ci se révéla encore trop petite. En 1927 fut achevée la troisième chapelle beaucoup plus vaste.>>
Photos Hervé M
La deuxième étape, ce sera le château de Domfront ou du moins ce qu’il en reste : un donjon en ruine, des remparts, des fortifications, deux chapelles, mais surtout un magnifique panorama et le courage des gens de l’association qui tentent de préserver ce patrimoine.
Photos Hervé M
Après le château, nous flânons dans les petites rues pittoresques du vieux Domfront, pour arriver à l’église. L’église actuelle a remplacé la précédente détruite par une tempête. Elle est originale de par son style néo-Byzantin avec ses mosaïques, sa silhouette et ses matériaux de construction, une technique innovante à l’époque. Son architecte Albert Guilbert l’a édifié entre 1924 et 1926 en employant la technique du béton armé Hennebique. Ce dernier était un ingénieur Français ayant déposé plusieurs brevets sur les matériaux constructifs, dont le béton. Cet édifice mérite bien une visite.
La troisième pause dans notre balade ce sera Bagnoles de l’Orne où nous allons pique-niquer sous le marché couvert. Nous avions choisi cet endroit au cas où le ciel ne se serait pas montré clément ; Il n’en fut rien. Après cette pause régénératrice et roborative nous repartons pour quelques centaines de mètres jusqu’au prieuré Saint-Ortaire. Dans ce lieu religieux, on y trouve deux chapelles : l’une consacrée à Saint-Ortaire et la seconde, conjointement à ce dernier et à sainte Radegonde. Au culte religieux est associé un rituel de la guérison faisant l’objet d’un pèlerinage. Les cailloux guérisseurs, source Wikipédia. Saint-Ortaire était un ermite qui évangélisa la région au VIe siècle. Il fut reconnu par la population grâce à ses cures miraculeuses. Une première chapelle fut alors édifiée dans le hameau de Saint-Michel-des-Andaines vers l’an 100 , et les fidèles se rassemblèrent dans des pèlerinages en l’honneur de saint Ortaire. C’est alors que démarre le rituel des cailloux guérisseurs. Les fidèles déposent une ou plusieurs pierres dans la chapelle ou dans les arbres autour pour espérer un miracle de guérison. Plus le mal est grand, plus la pierre doit être grosse. Le rituel veut que lorsque la pierre tombe d’elle-même, le malade est guéri .
Notre visite terminée, nous reprenons la route pour nous rendre à Lignou où se trouve un autre lieu de pèlerinage en l’église Notre Dame de Lignou. Celle-ci est de construction récente et également de style néo-byzantin. Le dôme au-dessus du clocheton supporte une statue de la vierge de 4 mètres de haut. Une légende est également associée à cet édifice (voir ci-dessous)
Notre prochaine étape ce sera la tour de Bonvouloir vestige étonnant dans les ruines d’un ancien château. (voir ci-dessous)
Voici bientôt la fin de notre balade, nous passons dans la forêt devant la minuscule chapelle de Sainte Geneviève des bois. Trop de véhicules y stationnent déjà, nous poursuivons notre route jusqu’au parking de l’étoile des Andaines où nous avons prévu de trinquer avant de nous séparer après cette agréable journée.
Merci aux familles organisatrices
Gérard V et Gérard B
Photos Hervé M
La légende de Lignou par l’office du tourisme de l’Orne
L'origine de la statue miraculeuse et du pèlerinage de Notre-Dame de Lignou est du domaine des légendes et des traditions. La statue ornait autrefois l'oratoire du château de Lignou de Briouze. Le seigneur, héros de cette légende, appelé par le roi Henri IV pour guerroyer en Italie, laissa son château sous la garde de sa femme et de son intendant. Ce dernier projeta de garder pour lui : la dame et le château. Quand le seigneur revint de guerre, son intendant, jaloux, lui tira dessus avec son arquebuse. Le maître tomba en s'écriant : " Notre Dame, secourez moi ! ". Peut-être les vassaux avaient-ils apporté la statue de Notre-Dame processionnellement de Lignou de Briouze ; peut-être vint-elle miraculeusement au-dessus de lui, dans le buisson d'Aubépines qui fleurissait sur le bord de la grand-route, mais la légende dit que tous les témoins aperçurent la statue à l'exception de la femme de l'intendant. Le seigneur mort et enterré, les serviteurs rapportèrent la statue dans l'oratoire du château de Lignou de Briouze. Le lendemain, la vierge avait disparu. L'ayant retrouvée où elle était apparue la veille, les habitants la ramenèrent au château. Mais pour la 3ème fois, la statue revint se fixer à l'endroit qu'elle avait choisi. Lignou de Briouze fit bâtir en cet endroit un sanctuaire qui a pris depuis le nom de "Lignou de Couterne ".
La légende de Bonvouloir
Voici la plus crédible de source Wikipédia : La tour de Bonvouloir Érigée en 1485 par l'intendant du duc d'Alençon, Guyon Essirard, la tour a une hauteur de 26 mètres. À ses côtés se trouvent le colombier, le puits profond de 33 mètres ainsi qu'une ancienne chapelle (reconvertie en habitation pendant un temps d'où la présence d'une cheminée >>. Construite au Sud de la forêt d’Andaine, la tour, aussi appelée le phare de Bonvouloir, servait à « rallier pendant le jour et éclairer pendant la nuit la marche des soldats égarés dans les environs ». La deuxième version, la plus poétique est de diverses sources orales et écrites, je vous livre une version que j’ai un peu arrangée, mais il en existe de plus édulcorées. Deuxième version: légende de la tour de Bonvouloir. La légende se rattache à la découverte de la Source de Bagnoles connue pour ses vertus curatives du système veineux: « Autrefois, Il y avait un Seigneur qui s’appelait Hugues de Tessé. Il était marié à une femme bien plus jeune que lui et il se désolait de n’avoir pas de descendance. La petite pilule bleue n’étant point connue à l’époque, il restait impuissant, devant son inaptitude à honorer son épouse. Ce brave homme possédait un cheval qui s’appelait Rapide, il n’en avait d’ailleurs que le nom, car pour un cheval, il était tout aussi vieux et usé que son maître. Ne se résignant pas à abattre l’animal Sire Hugues décida d’abandonner l’équidé dans la forêt des Andaines. Ce fut une joie et une surprise lorsqu’il vit Rapide réintégré les écuries du château. Son fier destrier semblait avoir recouvré une seconde jeunesse et voulait couvrir une jument en chaleur. Hugues, très étonné se demanda ce qu’il s’était produit pendant les quelques semaines ou l’animal avait vécu seul. Il l’enfourcha et le mena à l’endroit où il l’avait abandonné. Lâchant les rênes, sa monture le conduisit vers une source inconnue nichée au plus profond de la forêt. Posant pied à terre, Il vit le coursier s’abreuver et ensuite se rouler dans le ruisseau sortant de la source. Sire Hugues compris alors que Rapide avait suivi une cure de jouvence en buvant et se roulant dans cette eau quasi miraculeuse. Il décida de revenir durant trois semaines pour pratiquer les mêmes ablutions et il retrouva lui aussi sa jeunesse et ses possibilités viriles. Par la suite il eut de nombreux enfants et pour remercier le ciel et la nature il fit construire la tour de Bonvouloir en forme de phallus érigé. Les légendes naissent toujours à partir de faits avérés et parfois évoluent au fil du temps par l’inspiration du conteur.
Photos Hervé M